Un musée de site

Le Musée romain de Nyon est un musée archéologique de site. Il dépend du Service de la Culture de la ville de Nyon. Il est officiellement reconnu par l’Etat (Canton de Vaud) responsable de la tâche de conservation et mise en valeur du matériel archéologique d’époque romaine retrouvé dans le district de Nyon.

Nyon fait l’objet d’une intense activité de recherche archéologique. Les trouvailles faites au fil du temps et au gré du développement de la ville moderne témoignent de la vie durant l’Antiquité. Elles forment le noyau des collections du musée. Ses expositions allient vestiges antiques, maquettes et dispositifs numériques immersifs incluant films, images animées et reconstitutions 3D.

À travers ses expositions et ses activités, le musée fait vivre le patrimoine de la Colonia Iulia Equestris. Il a pour mission de soutenir les études scientifiques sur le site, de mettre en valeur les vestiges antiques de la région, et de les conserver pour les générations futures, comme sources irremplaçables de connaissance sur notre humanité.

Des vestiges recueillis depuis plusieurs siècles

Les trouvailles faites au cours du temps à Nyon, dans les caves et les sous-sols, commencent à intéresser les érudits dès le 18^e siècle. L’intérêt porté à ce passé prestigieux contribue à la création en 1860, sous l’impulsion de Théodore Wellauer, d’un musée d’histoire locale qui collecte les objets romains et qui s’installe bientôt au château. Dès les années 1930, Edgar Pelichet, notamment conservateur du musée puis archéologue cantonal, multiplie études et recherches sur le terrain. Les connaissances sur la Nyon romaine progressent sensiblement jusqu’à la découverte spectaculaire, en 1974, des fondations de la basilique du forum, construite dans la seconde moitié du 1^er siècle de notre ère.

Du monument au musée

Peu après la découverte des fondations de la basilique du forum, la Ville de Nyon décide de faire de ce monument exceptionnel l’écrin d’un nouveau musée, inauguré en septembre 1979. Le Musée romain de Nyon remplit ainsi la double fonction de protection d’un monument antique et de présentation des collections locales. Ces dernières ne cessent de s’enrichir au gré des fouilles menées à Nyon. Le potentiel de découvertes qui dort sous la ville est très loin d’être épuisé.

Une muséographie liée au site

La scénographie du musée favorise la lisibilité des fondations de la basilique: vitrines suspendues, corniches et chapiteaux « aériens », sol en fond de fouille dégagé de tout mobilier. L’entrée du musée est construite au niveau de la rue Maupertuis et une terrasse est aménagée sur la dalle couvrant le musée, au niveau de la circulation antique, où des teintes différenciées au sol et des socles de béton marquent le plan et l’emplacement présumé des colonnes de la basilique. Une perspective en trompe-l’œil sur la façade d’un immeuble mitoyen permet de se figurer les dimensions imposantes de l’édifice. Là, la copie d’une statue de Jules César triomphe et un jardin a été planté d’essences cultivées dans nos régions par les Romains.